mercredi 27 mars 2013

la volonté de survie

On ne peut pas blâmer l'homme de vouloir vivre le plus longtemps possible.
On ne peut pas blâmer l'homme d'aspirer à la vie éternelle.
Les lois fondamentales de la nature favorisent la survie de l'espèce.
Et les espèces déliquantes disparaissent.
Ici, la déliquance peut être la faiblesse mais, plus grave encore, une capacité d'adaptation restreinte.
À une moindre échelle, l'individu doit se conformer aux lois de l'espèce.
À l'égard de la délinquance, il peut arriver que l'espèce soit plus clémente pour l'individu que la nature ne l'est pour l'espèce.
Qu'un individu disparaisse, l'espèce survit.
Mais pas le contraire.
Pourtant, les individus que nous sommes ne parviennent pas à concevoir leur propre disparition.
Il y a en nous une force qui ne veut pas mourir.
Que l'univers périsse, je m'en fous, dans la mesure où moi je survis.
C'est comme si nous nous considérions tellement important que le néant n'est pas assez bon pour nous.
Nous cultivons inlassablement l'espoir de résurrection.
Pas étonnant qu'il y ait autant de croyants.
Entre la vie éternelle des disciples et le néant des scientifiques, le choix est simple pour la majorité.
C'est pourquoi il est impossible de discuter de foi : il faut éteindre le doute qui toujours persiste.
L'enfer, c'est de ne plus être.
J'ai bien hâte d'y être.

heaven can wait


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas mal !

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

c'est pas anonyme c'est moi , Raynette