mercredi 28 février 2007

le nombril

L'homme a tendance à se regarder le nombril quand il est question d'origine de la vie.
Parce que la vie dans notre petit univers terrestre a adopté certaines caractéristiques on peine à imaginer que les règles puissent être différentes si on change les conditions.
Une petite protéine contient une centaine d'acides aminés d'une vingtaine de variétés. Ce qui nous donne environ 100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 possibilités (environ). (Source : the 5th miracle) (si j'ai bien réussi mon décompte, il devrait y avoir 130 zéros, sans me compter)
Il est difficile d'imaginer que les mêmes acides aminés, que l'on retrouve sur des météorites, ne puissent pas, dans des conditions qui diffèrent énormément des nôtres, se trouver un chemin vers la complexification qui même, naturellement, à la vie.
Il y a des lois, inconnues pour le moment, qui assurent le passage de l'inorganique vers l'organique, c'est du moins la thèse que je soutiens. Mais je ne suis pas prêt à en faire un dogme.

l'équation naturelle

mardi 27 février 2007

encore la thermodynamique

" Il a été calculé que, laissée à elle-même, une solution concentrée d'acide aminés nécessiterait un volume de liquide équivalent à celui de l'univers observable pour aller à l'encontre du courant thermodynamique et produire spontanément un seul petit polypeptide. "
Toujours adapté librement du livre de Paul Davies.
Mon premier commentaire est que lorsque nous nous sommes fait une idée sur un sujet donné, il ne suffit pas de lire un argument qui va à l'encontre de notre position pour nous faire changer d'idée.
Le second est que ce genre de calcul repose sur des bases qui sont tellement hypothétiques que leur valeur peut facilement être contestée.
Le troisième est que notre existence même démontre que "certains déterminants" ont fait en sorte que cette fameuse solution d'acide aminés, si elle a vraiment existé, n'a pas été laissée à elle-même.
Le quatrième est que les "certains déterminants" se trouvent probablement à l'échelle quantique et que ceux-ci ont une influence sur le comportement atomique : c'est cette influence qu'il me plait d'appeler la génétique atomique. Il me plait particulièrement de parler de génétique parce que la nôtre donne lieu à un nombre presque infini de variations et qu'à l'échelle quantique le nombre de variations pourrait être au moins aussi grand, en autres dans le cadre de la théorie des supercordes.

l'attachez-moi quelqu'un

dimanche 25 février 2007

la cour des miracles

"Science rejects true miracles."
Paul Davies, The 5th miracle, page 81
N'est-ce pas ce que les anglophones appellent un "oxymoron", c'est-à-dire une expression qui se contredit elle-même.
La science ne peut rejeter ce qui est vrai.
Elle ne peut que manquer d'explications devant un phénomène "miraculeux".
La science, dans son état actuel et peut-être pour toujours, ne comprend pas tout.
Et tant qu'elle ne comprendra pas tout, il lui faudra accepter que certains phénomènes échappent à sa compréhension.
Sur le plan scientifique, il vaut mieux accepter l'ignorance que de se réfugier dans l'imaginaire pour déifier des solutions qui ne reposent effectivement que sur l'imagination. Les contes de fée peuvent être merveilleux aussi longtemps qu'on se rappelle qu'il s'agit d'une histoire et non pas de l'histoire.
J'ai été témoin de nombreux phénomènes pour lesquelles je n'ai pas d'explication et l'un d'entre eux constitue un véritable miracle. Mais dans la mesure où j'accepte qu'il s'agit d'un miracle, je n'ai plus besoin de la moindre explication.

Mais une question continue de me hanter : "Pourquoi est-ce moi qui suis né quand ma mère a accouché ?"

l'erreur naturelle

samedi 17 février 2007

le côté sombre de la force

Bien sûr, je suis contre les religions, toutes les religions.
Au début, j'étais même prêt à me joindre à une éventuelle association pour mettre un terme à cette hérésie.
Mais il suffit de regarder un instant vers le passé pour deviner ce que serait l'avenir d'une telle organisation. Inévitablement, il se formerait une aile radicale. Quelqu'illuminé en viendrait à faire exploser indistinctement églises, mosquées, synagogues et autres salles du royaume.
Ma conviction reste profonde : comme le dit Sam Harris, la religion est le chef d'oeuvre de satan. Mais ma conviction demeurera personnelle. Je m'opposerai aussi au Mouvement pour l'extermination de toutes les religions.

le convaincu vainqueur

jeudi 15 février 2007

un mythe

Intéressé par un article sur le film The Matrix, j'ai commencé à lire la revue Dire, publiée par le Fonds d'investissement des cycles supérieurs de l'université de Montréal (FICSUM pour les intimes).
Je n'ai lu que quelques lignes de l'article sur The Matrix avant de réaliser qu'il ne présentait pour moi aucun intérêt (désolé pour son auteur).
Par contre, quelques pages plus loin, un article sur les attitudes face à la mort. On y lit, entre autres, que la bataille de l'immortalité est, pour l'instant du moins, vouée à l'échec.
Le seul avantage qu'aurait une victoire dans ce domaine, c'est-à-dire, l'accès à l'immortalité, serait la disparition des religions pour lesquelles la vie éternelle est le principal argument de vente.
Mais, fondamentalement, notre vie prend un caractère sacré parce qu'elle est si courte.
Si l'homme reste l'homme, son comportement ne sera pas modifié, du moins pas immédiatement parce qu'il vivra éternellement. Le principe : "Là où il y a l'homme, il y a de l'hommerie" restera le même. Pour certains, le paradis ne serait pas le paradis s'il n'y a pas de toilettes réservées aux noirs.
On aurait tout de même l'avantage d'avoir un gros char, pas de prime d'assurances et aucune conséquence pour nos accidents : j'imagine déjà l'autoroute des auto-tamponneuses juste pour le plaisir des "gars de char".
Pour moi, la vie éternelle n'aurait de sens que dans une succession infinie de vies temporaires : et qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas déjà le cas ?

l'ongle réincarné

sous toutes réserves II

Mazz, dans son commentaire d'hier, m'a rappelé que Paul Davies est croyant. Il est en effet l'auteur d'un livre intitulé : God and the new physics.
Prophétie : si jamais la science devait nous rapprocher d'un dieu, elle nous éloignerait de la religion.

Pour préserver le mieux possible la pensée de l'auteur, voici une citation qui me fascine :
" In some as yet ill-understood way, a huge amount of information evidently lies secreted in the smooth gravitational field of a featureless, uniform gas. As the system evolves, the gas comes out of equilibrium, and information flows from the gravitational field to the matter. Part of this information ends up in the genomes of organisms, as biological information. "
Et plus loin :
" The ultimate source of biological information and order is gravitation."
Paul Davies, The 5th miracle, page 64 (Simon & Schuster paperbacks)

Je donnerais bien une semaine de votre salaire pour savoir ce qu'Einstein aurait dit de ça, mais j'ai l'impression que j'obtiendrai gratuitement l'opinion de mes savants de service.
Pour ma part, j'ai peut-être manqué le bateau, mais n'y a-t-il pas une odeur de révolution dans cette idée ?
On se rapproche peut-être de la génétique atomique après tout. En effet, si vraiment le transfert d'information se fait d'un champ gravitationnel à la matière, l'atome n'est-il pas un vecteur privilégié ?
Ou mieux encore, selon la théorie des super-cordes n'y aurait-il pas dans l'ensemble des vibrations de ses minuscules cordes unidimensionnelles des variations, que l'on pourrait effectivement comparer à celles des cordes d'un instrument de musique, des variations donc orchestrant le transport d'informations privilégiées d'un champ gravitationnel vers la matière. Einstein a déjà établi la relation intime entre l'énergie et la matière.
Mais que cette célèbre équation puisse être le véhicule d'un transfert d'information, cela avait échappé à l'ensemble des mes neurones.

le facteur inconnu

mercredi 14 février 2007

sous toutes réserves

Mise en garde : ce blogue peut contenir des traces d'arachide, mais contient certainement des traces de noix.
Mise en garde : avant de partir une secte sur la base des informations présentée dans ce blogue, veuillez attendre la réaction de mes lecteurs qualifiés qui pourront sans doute émettre des réserves ou pour le moins commenter intelligemment des notions qui me dépassent clairement.

Préambule : je rappelle que, dans mon vocabulaire l'entropie représente l'état de désordre de l'univers et que celui-ci se dirige inexorablement vers une entropie maximale qui n'a strictement rien à voir avec ce qui se passe dans une classe quand vous vous présentez pour faire une suppléance.

Les lois de la physique sont trop nombreuses pour que je tienne compte de chacune d'entre elles, mais je vous rappelle qu'il a récemment été question de thermodynamique dans ce blogue, et plus particulièrement de sa deuxième loi.
Cette loi prévoit, au bas mot, six milliards de choses dont le fait que la chaleur émise par une source quelconque va diffuser vers des régions plus froides. Si on coupe cette source de chaleur, après un certain (notez la précision qui fait encore aujourd'hui ma réputation) temps, il se crée un équilibre où tout est à la même température et il ne se passe plus rien (ce qui n'est pas sans rappeller le cerveau de certaines personnes que j'aurai l'obligeance de ne pas nommer, et cela exclut, par définition tout éventuel lecteur de ce blogue).

Maintenant précisons que Davies, et sans doute beaucoup d'autres, considèrent l'information comme de l'entropie négative, c'est-à-dire, une accumulation d'ordre (donc quelque chose d'éphémère puisque la conclusion finale, la fin du monde si vous préférez, sera un désordre maximal figé dans un équilibre thermodynamique).
Mais là où les choses prennent une tournure, à mes yeux du moins imprévue, c'est quand il s'interroge sur l'origine de l'information nécessaire au développement de la vie : c'est le sujet de mon prochain blogue qui sera bientôt disponible sur tous les écrans.

la découverte continue

mardi 13 février 2007

le racisme

Ma ligne de vie a croisé aujourd'hui celle d'une personne d'une stupidité abyssale. Du genre à ne pas pouvoir distinguer une pièce de cinq sous d'une encyclopédie en 36 volumes. Cette personne était de race noire. Le racisme, ce n'est pas de refuser de reconnaitre un imbécile quand on en rencontre un, c'est d'attribuer son absence d'intelligence à la couleur de sa peau.
C'est là que le Doc Mailloux a manqué le bateau quand il a soulevé une contreverse. Bien qu'il arrive, fort heureusement d'ailleurs, que des citoyens d'élite soient issus de milieu défavorisé, il est difficile de nier qu'on a moins de chance de développer ses talents quand, au lieu de faire ses devoirs, il faut aller livrer des caisses de bière pour le dépanneur du coin. Et se faire payer en nourriture pour que le père ne puisse pas la boire ou la jouer au casino.
Surtout chez nos voisins du sud, l'esclavage n'est encore pas très loin, le racisme encore présent, et le premier président noir encore futur. Il faudrait être aveugle pour ne pas réaliser que les noirs ont un niveau socio-économique moyen inférieur à celui des blancs. Il ne faut pas chercher plus loin les prétendues inégalités intellectuelles.

le blanc comme neige

l'avortement

On en a parlé récemment dans l'actualité à cause d'un référendum au Portugal.
Mais je ne peux m'empêcher de penser que chaque avortement est un échec de la contraception.

la pilule du lendemain

mon ancêtre le virus

Dans The Matrix, Smith compare la race humaine à celle des virus. Ce en quoi il n'a malheureusement pas tout à fait tort.
Dans The 5th Miracle, Paul Davies affirme que toute la vie à la surface et dans les profondeurs de la terre (et des mers) descent du même virus initial, le vrai Adam.
J'opte pour une hypothèse différente. La vie, comme le flocon, obéit aux lois de la nature. Ce n'est pas un choix, comme pour la gravité. Et il n'y a de contraception qu'en détruisant à néant l'environnement. Pas de demi-mesure.
Faites ce que vous voulez à notre pauvre planète, si vous lui donnez la moindre chance, la vie resurgira avant que les dernières cendres n'ait refroidi. Qu'est-ce que vous voulez, la loi, c'est la loi.

l'ordre des choses

dimanche 11 février 2007

la philosophie du flocon

Y a-t-il un lien à faire entre les flocons de neige et le visage humain ? On dit, mais je n'ai pas vérifié, qu'il n'y a pas deux flocons de neige identiques. Même dans le cas de jumeaux dits identiques il existe de minuscules différences.
Pourtant, la neige n'est constituée que d'un seul type de molécule, elle-même constituée de seulement deux atomes différents. Pourquoi tant de chemins pour toujours en arriver à une structure hexagonale ?
Comme l'homme, le flocon naît de poussière.
Comme l'homme, le flocon est influencé par son environnement. La température et la teneur en vapeur d'eau jouent un rôle important pour le flocon. Les facteurs influençant le visage humain sont inquantifiables, mais l'hérédité occupe sans doute le premier rang.
Comme l'homme, le flocon a une durée temporaire et aléatoire qui dépend, entre autres, du milieu où il tombe.
Mais le flocon n'a pas de conscience, pas de rêve, pas de responsabilité envers ses frères flocons, pas d'amour, pas d'enfant et la chaleur humaine lui est fatale.

le bonhomme de neige

de l'huile sur le feu (troisième litre)

" Je sais que dieu existe " me fait toujours frémir. Il ne faut pas confondre conviction et certitude. Le savoir repose sur la connaissance et la raison. L'existence de dieu repose uniquement sur la foi, sur le choix que quelqu'un fait de croire sans avoir d'évidence.
Je n'ai pas de problème avec " Je crois que dieu existe " dans la mesure où cette foi ne s'exprime pas dans le cadre d'une religion structurée, mais dans le cadre d'une spiritualité intériorisée.
Je suis aussi d'accord pour dire que si dieu existe, il n'a pas besoin que l'on croit pour exister.
Et je ne peux prouver que dieu n'existe pas.
Mais que les religions existent, ça je ne peux que le déplorer. Et je pense, comme Mazz, que l'évolution va nous en libérer. Sinon, c'est peut-être qu'elles auront exterminé les humains avant que nous n'ayions eu le temps de passer au prochain degré de civilisation.

l'angoisse existentielle

de l'huile sur le feu (deuxième litre)

L'impartialité et l'objectivité absolue n'existent pas. La science a déjà et fait encore des erreurs. En fait, je parle ici de la physique plutôt que des sciences en général.
Pire encore, il y a des domaines, où les rois sont rois à force de solitude, il y a des domaines donc qui échapperont toujours à la science. Par exemple, par opposition à la physiologie, la physique des rêves pose potentiellement des problèmes insolubles. La frontière du Big Bang risque d'être infranchissable.
La physique repose sur l'observation et l'expérimentation. Même des théories aussi nébuleuses que la mécanique quantique ont acquis leurs lettres de noblesse parce qu'on a pu démontrer que le monde perceptible répond à ses prévisions.
Le monde imperceptible, je parle ici de la spiritualité, d'univers parallèles ou perpendiculaires et pourquoi pas de divinité échappe, par définition, à l'observation et donc à la physique. Ce qui ne veut pas dire que de tels mondes n'existent pas. Mais on ne peut pas les voir pour y croire.
En fait, dans l'histoire de l'humanité, on s'est le plus souvent servi de l'imperceptible pour expliquer ce qui échappait à notre intelligence.
C'est profondément humain de vouloir expliquer par de l'intangible les réalités que l'on ne peut appréhender.
D'ailleurs, Sam Harris fait appel à la méditation et à la spiritualité dans son bouquin : The end of faith que je souhaiterais non seulement que tout le monde lise mais que tout le monde ait écrit.
Ce n'est pas la notion d'un dieu qui est innée, c'est la conscience qu'il y a des choses que l'on ne peut ni comprendre, ni expliquer. Pour dompter la bête, on lui a donné un visage miséricordieux.
Mais, fondamentalement, pour adorer un dieu il faut accepter d'y croire et croire c'est ne pas savoir.
Oui, j'ai un biais, celui d'essayer de savoir plutôt que d'accepter de croire.
Et à ceux qui me demande ce que ça me donne de plus, je répondrai simplement : le plaisir.
Comme je l'écrivais hier à Mijestam :
" Et si la vie n'avait d'autre sens que celui que nous lui donnons ?
Et si la vie ce n'était que de donner un sens à ce que nous faisons, à ce que nous choisissons de faire ?
Et si le rythme de la vie n'était que le rythme de nos pas ? Modulé par les choix que nous avons faits comme celui d'être parent ou d'accompagner quelqu'un pendant le trajet.
On ne peut vivre qu'en passant à côté de milliards de choses : choisir c'est d'abord renoncer à des milliards d'alternatives.
Si tu savais comme je me sens vieux, tu saurais comme c'est bon d'être en paix avec ses choix malgré les taches sur ma chemise et les trous dans mes bas. "

le temps pacifié

de l'huile sur le feu (premier litre)

Je sais, je sais, ce n'est pas une bonne idée.
Je sais, je sais, il n'est pas possible de plaire à tout le monde, de faire l'unanimité.
Je sais, je sais, il y a, dans les choses que je crois, moi qui essaie de croire si peu, des erreurs et des demi-vérités.
Ceux qui croient fermement que j'ai une dent contre l'islam, alors que, je le répète, j'en ai indistinctement contre toutes les religions, vont avoir un argument de plus.
Mario Roy dans La Presse d'hier signe un éditorial intitulé : "Les combats essentiels"
Jésuralem, ville sainte d'au moins trois religions : des autobus dans les quartiers ultra-orthodoxes : une femme a été malmenée pour avoir refusé d'avancer en arrière, dans la section de l'autobus réservée aux femmes.
Le Jerusalem Post écrit : " On ne doit pas permettre à une théologie chauvine d'imposer ses attitudes préjudiciables à une société fondamentalement laïque. "
J'y vois une lueur d'espoir. Une telle lueur existe aussi, sans l'ombre d'un doute, en contrée musulmane. Je suis tout disposé à être illuminé. La section commentaire est ouverte à tout le monde.

l'espoir fragile

jeudi 8 février 2007

le temps

Hier, ce n'était pas hier. Il n'y avait pas de temps. Ni d'espace pour que le temps puisse passer.
Aujourd'hui, je vis dans un univers qui me semble bien solide. Que c'est-il passé ?
Personne ne peut répondre précisément à cette question.
J'ai une réponse un peu simpliste à suggérer. Une réponse reformulée mais qui m'a séduit il y a déjà longtemps (sur l'échelle temporelle de ma petite vie) : un potentiel s'est réalisé.
Il y a un chemin qui mène d'hier à aujourd'hui. Il y a peut-être eu, sur le trajet, des alternatives. Mais c'est aujourd'hui qui existe.
Même si vraiment il n'y avait ni temps ni espace ni énergie, il fallait bien qu'il y ait une existence quelconque, la possibilité que quelquechose se produise.
Demain, il n'y aura plus de demain. L'univers sera mort. Plus rien, plus de temps, plus d'espace, plus d'énergie. Mais le potentiel d'hier sera encore là, et même si plus rien, jamais, ne devait se produire, la possibilité d'une renaissance persistera dans le temps immobilisé.

le temps mort

lundi 5 février 2007

la thermodynamique

Pas vraiment simple cette deuxième loi.
Voici quelques extraits de ce que Davies en dit :
"Il n'y a pas de conflit entre la vie et les lois de la thermodynamique." (page 52)
"Le métabolisme de la nourriture (the burning of foodstuffs) génère de l'entropie : plus qu'assez pour payer pour l'ordre additionnel que représente la production de nouvelles cellules." (p. 53)
"La conclusion est que les organismes biologiques se conforment complètement à la seconde loi de la thermodynamique." (p. 54)
"Un état de déséquilibre thermodynamique est instable; les processus naturels veulent conduire le niveau d'entropie à son maximum." (p. 54)
Cette dernière affirmation me semble en contradiction avec l'état de déséquilibre constant qui caractérise le fonctionnement des organismes comme le nôtre.
Malheureusement, j'ai encore des informations thermodynamiciennes que je voudrais aborder. Ce sera pour la prochaine fois.

le déséquilibre global

le secret est dans la sauce

Premier regard sur la deuxième loi de la thermodynamique (DLT) (non il n'y a pas de Mc devant) dans un contexte de corps humain.
Notre magnifique body est un exemple en matière d'utilisation de l'énergie. L'adénosine mono-phosphate et ses épices enzymatiques font un travail exceptionnel d'économie. La perte prédite par la DLT se produit mais elle est réduite à une fraction bien inférieure à celle rencontrée dans l'industrie. On est bien loin de la locomotive à vapeur.
Optimiser les résultats, minimiser les pertes, notre corps est une PME qui mérite tous les prix en matière d'environnement.

le corps efficace

dimanche 4 février 2007

une question d'équilibre

Autre point de désaccord entre Davies et moi.
"No simple defining quality distinguishes the living from the nonliving."
"It is a mistake to seek a sharp dividing line between living and nonliving systems."
Le point de vue de Davies est que rien ne distingue le vivant de ce qui ne l'est pas.
Il y a toutefois à mon avis une caractéristique, qui sépare au moins la vie de la mort : l'équilibre.
Notre organisme ne survit que parce qu'à chaque instant il se trouve dans un état de déséquilibre. Le coeur bat (et les muscles fonctionnent) parce qu'il y a une différence entre la composition du liquide à l'intérieur et à l'extérieur de la cellule dont la paroi est une membrane semi-perméable. Le rein filtre le sang par un principe analogue. L'influx nerveux se produit grâce à l'action des neurotransmetteurs. L'oxygène est livré par les globules rouges. La mort, physiologiquement, c'est l'équilibre (relatif) entre toutes ces différences vitales.
On peut bien sûr alléguer que des systèmes autres que les organismes vivants sont aussi en déséquilibre. Mais la symphonie de la vie repose quand même sur cette caractéristique fondamentale. A chaque battement de coeur, à chaque respiration, il y a eu un cycle de transfert d'atomes au travers une multitude de cellules qui travaillent en harmonie. La vie en dépend.

le neurone déséquilibré

samedi 3 février 2007

exception

Je l'admets, mon sens critique est quelque peu atrophique. J'ai tendance à considérer tout ce que je lis comme appartenant au domaine de la vérité.
Curieusement, the 5th miracle, se distingue à cet égard. Probablement parce que j'ai déjà des idées assez précises sur les sujets abordés et que l'auteur ne partage pas mes vues.
Il affirme entre autres : "une loi de la nature ne peut à elle seule expliquer comment la vie est apparue" (adaptation libre, encore une fois)
Je suis d'accord qu'une seule loi de la nature ne peut expliquer l'apparition de la vie, mais l'ensemble des lois de la nature y parvient facilement. A mon avis, la vie résulte naturellement (le mot est bien choisi) de la complexification des structures moléculaires, non seulement sur terre mais partout où la moindre possibilité que la vie surgisse existe. Il n'y a pas de miracle de la vie, il n'y a que l'expression des lois de la nature, au même titre que la vitesse de la lumière ou la gravité. J'irais même jusqu'à prétendre que c'est le cas dans n'importe quel univers.
Je pense qu'encore aujourd'hui de nouvelles formes d'organismes vivants se développent à chaque jour : seuls ceux qui disposent d'un mécanisme de reproduction ont une chance de faire un jour connaissance avec l'homme.

le généticien atomique

digression et régression

Une première régression : j'abandonne temporairement Nothingness pour The 5th miracle de Paul Davies. Nothingness bien qu'il ne soit pas, et de loin, le livre de science le plus difficile que j'aie lu à ce jour, sollicite un peu trop mes neurones surmenés. Donc, une éclipse pour laisser la place à quelque chose de beaucoup plus léger : la recherche de l'origine et du sens de la vie.

Une digression totale dictée par le journal de ce matin et par un fait divers.
La Presse de ce matin publie le premier de deux reportages sur les juifs hassidiques. Ils sont entre dix et douze mille dans la grande région métropolitaine. Ce chiffre devrait tripler d'ici 2030.
Ces gens d'une autre époque, et d'une autre galaxie, suscitent curiosité et pitié. Du moins, de ma part.
Mais l'information qui m'a fait sourciller ce matin est qu'il existe au moins neuf communautés différentes : Breslov, Loubavitch, Tash, Belz, Satmar, Bobov, Munkacs, Skver, Vishnitz. Et il ne s'agit là que de juifs ultra-orthodoxes. Combien y a-t-il de communautés reliées à combien de religions et de sectes pour un seul dieu ? Comment peut-on croire qu'un être suprême ne soit pas capable d'envoyer un message suffisamment clair pour que tous les croyants se regroupent sous un même toit ?
Une autre digression : un ambulancier reçoit 10 000$ pour avoir été expulsé de l'hôpital général juif parce qu'il ne respectait pas le règlement sur la cuisine kasher. Qui veut me parler d'accommodements raisonnables ?

le maître chez lui